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Les Filmographies sont en cours de réalisation.

Julien Duvivier
ou l'artisanat s'est fait art.


english version

Duvivier pendant une prise de vue, attentif à l'interprétation
Jean Renoir écrit dans ses mémoires : "Si j'étais un architecte et devais construire un monument du cinéma, je placerais une statue de Duvivier au-dessus de l'entrée. Ce grand technicien, ce rigoriste était un poète." Henri Jeanson dit de lui : "Julien Duvivier a débuté à l'Odéon sous la direction d'Antoine. Il en a gardé quelque chose. l'amour du travail bien fait, un penchant certain pour les dénouements pessimistes et la vérité à l'état brut."
Jean Gabin avouait : "Je dois tout à deux hommes. Duvivier pour la technique, Renoir pour la direction d'acteurs."
Michel Romanoff*, son assistant sur de nombreux films constate : "C'était un homme qui savait tout faire. Il pouvait corriger un décor. Si le directeur de la photo était défaillant, il prenait sa place et c'était parfait.
Denise Morlot*, sa fidèle scripte dit : "Il avait un œil. Il avait le sens des objectifs. Il disait : on met la caméra là, on prend le 30, ou le 40, ou le 75. Il ne se trompait jamais."
Max Douis*, décorateur : "Son découpage était extraordinaire. Tout était indiqué. C'était un technicien hors pair."
Alekan*, le grand chef opérateur : "Il avait cette supériorité sur beaucoup de metteurs en scène d'avoir une précision dans son découpage technique. C'était travaillé avec une telle précision qu'on pouvait savoir à l'avance, simplement à la lecture du script, où on allait placer la caméra, quel objectif on devait mettre pour tel angle. J'ai eu affaire à un grand maître."
Michel Simon disait : "Avec Duvivier, on savait où on allait."
Louis Jouvet ajoutait : "Duvivier est le metteur en scène qui vous donne envie de tourner la scène suivante."
Gérard Philipe confiait au chef opérateur Kelber, lors du tournage de Pot Bouille, qu'il avait rarement reçu des indications aussi précises en si peu de mots.
Danielle Delorme* : "De tous les metteurs en scène que j'ai connus, c'était le plus directif. Je pensais que c'était tellement bien qu'il n'y avait qu'à se laisser faire."
Dany Carel* : "Il ne vous donnait pas beaucoup d'indications, mais il vous parlait du personnage. Je trouvais épatant qu'il ne donne pas d'intonation."
Jacques Robert, auteur du livre Marie Octobre, qui a travaillé avec lui pour l'adaptation cinématographique, note : "Ce qui l'intéressait c'était la dramaturgie pure; comment fonctionnaient les personnages; la montée dramatique. Il s'en mêlait de très près et avait l'oil vigilant pour pousser à bout les paroxysmes."

Pour Duvivier, faire un film c'était d'abord raconter une bonne histoire, avec de bons acteurs et de bons techniciens. Il connaissait fort bien le statut particulier du cinéma qui est à la fois art et industrie. On lui a reproché, dans son propre pays, son éclectisme et de manquer de style. Julien Duvivier n'avait pas un style, il avait du style. Il disait : "J'ai le style des films que je fais."

Né le 8 octobre 1896, il a réalisé, entre 1919 et 1967, 67 films dont 22 muets. Il a toujours écrit lui-même ses scénarios, seul ou en collaboration. Il a tourné en France, en Tchécoslovaquie, en Allemagne, en Italie, en Grande Bretagne, en Afrique du Nord, aux Etats-Unis. Traité avec condescendance par une certaine critique française qui lui reprochait de faire des films pour le public, ce qui paraît être à ses yeux le comble de la roublardise, il était très populaire à l'étranger, et particulièrement apprécié de ses pairs, d'Orson Welles, d'Igmar Bergman, de Graham Green.

* Extraits des interviews de Hubert Niogret pour le film "Le travail d'un metteur en scène".

Julien Duvivier
la filmographie

  • Haceldama ou le prix du sang (1919);
  • Crépuscule d'épouvante (1919);
  • La réincarnation de Serge Renaudier (1920);
  • Les Roquevillard (1922);
  • L'ouragan sur la montagne (1922);
  • Le logis de l'horreur (1922);
  • Le reflet de Claude Mercoeur (1923);
  • Credo ou la tragédie de Lourdes (1924);
  • Cours farouches (1924);
  • La machine à refaire la vie (1924);
  • Maria Chapdelaine, 1934
    La Fête à Henriette, 1952
    Duvivier et Fernandel sur le tournage
    du "Retour de Don Camillo", janvier 1953
    L'ouvre immortelle (1924);
  • L'abbé Constantin (1925);
  • Poil de carotte (1925);
  • L'agonie de Jérusalem (1926);
  • L'homme à l'hispano (1926);
  • Le mariage de Mademoiselle Beulemans (1927);
  • Le mystère de la tour Eiffel (1927);
  • Le tourbillon de Paris (1928);
  • La vie miraculeuse de Thérèse Martin (1929);
  • La divine croisière (1929);
  • Maman Colibri (1929);
  • Au bonheur des dames (1930);
  • David Golber (1931);
  • Les cinq gentlemen maudits (1932);
  • Allô, Berlin ? Ici Paris! (1932);
  • Poil de carotte (1932);
  • La tête d'un homme (1933);
  • La machine à refaire la vie (1933);
  • Le petit roi (1933);
  • Le paquebot "Tenacity" (1934);
  • Maria Chapdelaine (1934);
  • Golgotha (1935);
  • La Bandera (1935);
  • L'homme du jour (1936);
  • Le Golem (1936);
  • La belle équipe (1936);
  • Pépé-le-Moko (1937);
  • Un carnet de bal (1937);
  • The Great Waltz (Toute la ville danse, 1939);
  • La fin du jour (1939);
  • La charrette fantôme (1939);
  • Untel père et fils (1940);
  • Lydia (1941);
  • Tales of Manhattan (Six destins, 1942);
  • Flesh and Fantasy (Obsessions, 1943);
  • The Impostor (L'imposteur, 1943);
  • Panique (1946);
  • Anna Karénine (1948);
  • Au royaume des cieux (1949);
  • Black Jack (1950);
  • Sous le ciel de Paris (1951);
  • Le petit monde de Don Camillo (1952);
  • La fête à Henriette (1952);
  • Le retour de Don Camillo (1953);
  • L'affaire Maurizius (1954);
  • Marianne de ma jeunesse (1955);
  • Voici le temps des assassins (1956);
  • L'homme à l'imperméable (1957);
  • Pot-Bouille (1957);
  • La femme et le pantin (1959);
  • Marie-Octobre (1959);
  • La grande vie (1960);
  • Boulevard (1960);
  • La chambre ardente (1962);
  • Le Diable et les dix commandements (1962);
  • Chair de poule (1963);
  • Diaboliquement vôtre (1967).
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