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Emile Reynaud

est né le 8 décembre1844 à Montreuil-sous-Bois.
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L'influence et l'éducation de ses parents seront déterminantes dans ses choix de vie. Son père, horloger et graveur de médailles, lui enseigne entre autre la mécanique de précision. Sa mère, institutrice, est une fervente adepte de Jean-Jacques Rousseau et de ses principes d'éducation; elle est aussi aquarelliste, ancienne élève de Redouté, le peintre des fleurs. Emile lui doit son prénom et ses talents de dessinateur et de peintre. Il n'ira pas à l'école, ses parents se chargent de son éducation. Tout est prétexte à apprendre, aussi bien dans la nature qu'à la maison. Un seul principe : instruire en s'amusant. Et c'est ce qu'Émile appliquera lui-même, une fois devenu adulte. Cet enseignement donne à l'enfant de solides notions de botanique, zoologie, astronomie, physique...

Après la mort de son père, Emile quitte Paris avec sa mère pour aller s'installer au Puy-en-Velay. C'est là, dans la riche bibliothèque de son oncle chirurgien, qu'il complète ses connaissances : anatomie, physiologie, et autres sciences médicales, ainsi que le grec et le latin.

Il devient professeur aux Ecoles Industrielles du Puy et enseigne la physique et les sciences naturelles de 1873 à 1877.

Ses cours se déroulent en soirée dans une salle de la mairie et sont publics. Il les accompagne de projections lumineuses illustrant parfaitement et agréablement ce qu'il dit.

En 1876, il met au point sa première invention, le praxinoscope, qu'il fait breveter en 1877.

Ce jouet d'optique permet de recréer l'illusion du mouvement. Il se compose principalement d'une cage centrale de 12 miroirs et d'un tambour métallique, à l'intérieur duquel on dispose une bande cartonnée représentant 12 poses d'un sujet ou d'une scène en mouvement. En faisant tourner rapidement le tambour, et en regardant l'image qui se reflète dans les miroirs, on voit la scène s'animer sans saccades. C'est un petit spectacle visible par plusieurs personnes à la fois, où l'on peut admirer la finesse et le sens artistique des dessins, tous réalisés et peints à la main par Emile Reynaud. Ses atouts par rapport aux jouets qui l'ont précédé : la netteté, la clarté et la luminosité des images.

Il regagne alors Paris pour commercialiser son appareil, qui se vend très bien dans les grands magasins (Bon Marché, Louvre ...).

Parallèlement, il continue ses recherches pour perfectionner le praxinoscope.
En 1879, il crée le praxinoscope-théâtre : les sujets, toujours sur bandes cartonnées de 12 poses, mais sur fond noir, évoluent dans un décor fixe.

En 1880, il met au point le praxinoscope à projection : le principe reste le même mais Emile Reynaud ajoute une lanterne magique qui lui permet de projeter ses saynètes sur un écran. Elles sont donc visibles par un public plus nombreux. Les personnages sont dessinés sur des plaques de verre reliées entre elles par des morceaux d'étoffe ; les bandes ne comportent toujours que 12 poses.

En 1889, il perfectionne une fois de plus son appareil : le théâtre optique est un gros praxinoscope qui lui permet de projeter une bande de longueur indéfinie, véritable préfiguration du film. Ces bandes souples sont régulièrement perforées et se déroulent d'une première bobine pour s'enrouler sur une seconde, en s'engrenant dans des goupilles saillantes.
En artiste accompli, Emile Reynaud dessine et peint ses images à la main, une par une, sur gélatine, soit une moyenne de 500 à 600 poses par bande.
Il a enfin atteint son objectif : présenter un vrai spectacle devant un public nombreux.

C'est le 28 octobre 1892, 3 ans avant le cinéma, qu'Emile Reynaud projette les premiers dessins animés devant le public émerveillé du musée Grévin.
A cette époque, on les appelle des pantomimes lumineuses. Au programme, Pauvre Pierrot, Un Bon Bock et Clown et ses chiens. L'inventeur est à la fois scénariste et projectionniste. Il est accompagné au piano par Gaston Paulin qui a écrit une partition musicale bien spécifique pour chaque pantomime.
Ce spectacle permanent sera à l'affiche du Cabinet Fantastique du Musée Grévin jusqu'en 1900. Il aura alors été applaudi par plus de 500 000 spectateurs.

Emile Reynaud retourne à ses chers praxinoscopes et reprend ses recherches, mais il a perdu beaucoup d'enthousiasme. En 1907, il met au point un autre dérivé du praxinoscope, le stéréocinéma, qui permet de voir s'animer des bandes photographiques en relief.

Il meurt dans l'oubli à Ivry-sur-Seine le 9 janvier 1918.

Sylvie Saerens
Arrière-petite-fille d'Émile Reynaud
(Chevilly-Larue, Octobre 1997)

 

Dates à retenir :

  • 1844: Naissance à Montreuil-sous-Bois (8 décembre)
  • 1873 à 1877: Professeur de physique et sciences naturelles au Puy-en-Velay
  • 1877: Praxinoscope
  • 1879 : Praxinoscope-théâtre
  • 1880: Praxinoscope à projectio
  • 1889: Théâtre optique
  • 1892 : Première des Pantomimes lumineuses au Musée Grévin (28 octobre)
  • 1896 : Photo-scénographe (Photo-peinture animée)
  • 1900. Dernière des Pantomimes lumineuses au musée Grévin (28 février)
  • 1902/1907: Mise au point du Stéréocinéma
  • 1918 : Décès à Ivry-sur-Seine (9 janvier)
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